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Hélas, si le degré d’intelligence correspondait au niveau hiérarchique, il est probable que la réussite des entreprises serait bien supérieure à ce qu’elle est.

Malheureusement on trouve aussi des médiocres, des imbéciles et des pathos à tous les étages. Ce n’est pas nouveau, tout le monde a pu le constater.
Cela-dit, il est intéressant de comprendre comment ça marche car certaines entreprises échappent à la règle quand d’autres en ont poussé l’application jusqu’à l’aberration. Comment font les unes et les autres pour en arriver là ?

Depuis quarante ans, je participe à la vie d’un très grand nombre d’organisations et d’entreprises, dont vingt-quatre ans comme conseil ; je crois que j’ai à peu près tout vu dans le genre.

Si la compétence intellectuelle des dirigeants n’est pas le seul facteur de la réussite (ou plus exactement de la pérennité), elle en est un facteur déterminant. En tous cas, la bêtise est létale sur la durée, malgré la pertinence du concept de l’entreprise, la prévalence d’un marché conquis, ou des conditions favorables.

Tyrex et compagnie.

Commençons par un exemple imaginaire, positionné dans une grande entreprise et que je ne situerai pas dans le temps quoique j’en parle au présent pour l’agrément de la présentation. Evidemment toute ressemblance avec un cas réel serait tout-à-fait fortuite…

Le directeur d’une entité fonctionnelle du siège, ex responsable d’un des services subalternes qu’il chapeaute désormais, est revenu aux commandes après un détour de plusieurs années en profitant d’un remaniement de l’équipe de direction. Il était resté sur des concepts éculés qui faisaient les choux gras des conférenciers du siècle dernier dans son domaine.

Confus, manipulateur, obséquieux avec les gouvernants, il a l’art de pousser devant lui des formules à la mode qui lui permettent de briller au plus haut niveau mais il ne produit rien.

Dans une période de forte restructuration, il a su se rendre indispensable en étant partout, à toute heure, intervenant dans tous les dossiers, en épousant jusque dans ses facondes le développement des thèses préférées de son supérieur direct membre du COMEX, jouant le sergent fourrier des fausses révolutions idéologiques.

Nous l’appellerons Tyrex.

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