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Fanfaronnades industrielles et institutionnelles.

Molière aurait des choses à écrire là-dessus.

Quand des dirigeants prennent conscience que des changements profonds sont nécessaires sur des sujets sensibles, déterminants pour la réussite et la pérennité de leur entreprise, ils lancent un grand projet en requérant souvent l’accompagnement d’un prestataire spécialisé dans le domaine.

Ils attendent la plupart du temps que les effets du problème soient déjà toxiques pour engager une action et leur façon de « gérer le changement » est pour le moins paradoxale.

Certes ils en font grand-bruit. C’est-à-qui se montrera plus ambitieux et novateur que le voisin. Mais dans les faits la montagne accouche d’une souris (virtuelle). Comme on dit vulgairement, « on se la raconte ».

Car on voudrait changer, mais pour pas trop cher, sans perturber l’agitation ordinaire des aventures opérationnelles, sans briser le ronron des habitus administratifs, sans froisser les carrières des barons, sans soulever de vagues, sans y consacrer trop de temps et, surtout, en conservant le loisir d’interventions discrétionnaires sur tous les sujets en cours, celui-là et les autres.

Le changement oui, mais bon, on veut rester maître chez-soi et ne pas être dérangé plus que ça. Et puis, pour tout dire, il y a en cours d’autres sujets tellement plus graves à gérer!

Hypocrisie, avarice et ingénuité, il y a chez nos donneurs d’ordre un goûteux mélange de Tartuffe, d’Harpagon de Mr Jourdain. Cela explique peut-être pourquoi ils sont souvent spontanément attirés par les prestataires à la fois les plus obséquieux et les plus suffisants.

Un  système de commande appauvrissant

Dans ma longue carrière de consultant, quoique souvent retoqué face aux cabinets prestigieux, j’ai pu concevoir et accompagner une bonne quinzaine de dispositifs ambitieux dans les domaines (parfois combinés) du management, des RH, de la formation, de la relation client, de la conduite de projets, de l’évaluation, de l’organisation, de la politique sociale ou industrielle…

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