Manageur ou Communicator ?

Temps de lecture : 10 minutes

Ubuesque pyramide des hiérarchies sentencieuses et improductives.

Manager c’est communiquer nous dit-on.

Vous avez un problème de management ? Quel qu’il soit, il faudrait communiquer !

Toujours plus et mieux.
LA « communication » est la baguette magique du monde moderne. Elle peut résoudre tous les problèmes, soulever les montagnes, faire disparaître les douleurs et, pourquoi pas, infléchir la course des comètes…
Elle est philtre d’adhésion, levier de motivation, souffle de vertu, méthode de vente  et onction miraculeuse pour tous les soucis d’autorité.
Votre client trouve qu’il est mal traité ? Communiquez !
Vos collaborateurs vous disent qu’ « il a peut-être un peu raison ? ». Il vous faut les convaincre du contraire. Nous sommes les meilleurs !
Fanfares et trompettes.
De toute façon, on ne peut pas modifier notre processus.
Il est parfait.
Puisqu’on vous le dit !
Avez-vous essayé de les persuader ? Ils ne sont pas convaincus ? Aïe, vous n’êtes pas un bon manager ! Vous nous décevez.
La réalité est celle qu’on vous dicte, le reste n’est qu’une question de points-de-vues.
Il suffit de les modifier… en communicant, évidemment.
D’ailleurs, moi, votre chef, comment suis-je arrivé là ?
En c…
Et j’espère bien monter plus haut…
Je communique, tu communiques, il communique, vous communiquez…
Il en restera bien quelque chose.
Non ?

Communicator à tort et à travers

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Des fautes de conduite qui plombent irrémédiablement une candidature

Temps de lecture : 13 minutes

Par les temps qui courent, il devient de plus en plus difficile de se faire recruter.
La concurrence est rude. Beaucoup de candidats, de tous âges et de toutes compétences, ne savent plus à quel saint se vouer. Les échanges sur les réseaux sont significatifs de cette recherche de leviers, de trucs, de la méthode miraculeuse. Tout le monde l’a compris, elle n’existe pas.

Les postures néfastes

Cependant il est possible de ne pas affaiblir sa candidature, voire de l’optimiser au moment crucial de l’entretien (quand on a réussi à l’obtenir). Mais ça reste un pari. On va voir comment.
J’observe les recrutements depuis un demi siècle (et j’en ai vécu quelques-uns il y a plus longtemps). J’en ai réalisés aussi pour mon cabinet et pour des clients. Le constat est intéressant : une grande majorité des candidats commet de grosses erreurs, lourdes de conséquences sur leurs chances d’être retenus.
Je suppose que cet éclairage, assez décalé des approches convenues, pourra faire réagir vivement quelques recruteurs ; mais bon, ce n’est que le fruit de mon expérience et de mes observations. Il a le mérite d’être pragmatique et sera peut-être utile à quelques candidats.

N’être que son CV

La première, la plus répandue, est de s’accrocher à l’inventaire de ses diplômes, ses qualifications, ses expériences, etc.  Comme à un arbre magique. Comme si cet étalage avait le moindre pouvoir de conviction réelle sur la plupart des recruteurs ; comme si ça pouvait, si ça devait suffire.  Au-delà, on reste sec ou un peu perdu. C’est oublier plusieurs choses.

Sauf cas exceptionnel où vous disposez d’une compétence très rare, pointue, vitale pour l’entreprise, du point de vue du recruteur, votre bagage est archi banal. Il y a des parcours comparables ou similaires plein ses armoires, dont très probablement certains sont plus somptueux que le vôtre. En rajouter vous enfonce un peu plus dans la masse et l’ordinaire roboratif du recruteur.

Le profil technique n’est que le ticket d’accessibilité au droit de postuler. Comme un tamis à mailles standard qui retient des postulants théoriques dans un premier temps, indépendamment de leurs caractéristiques individuelles.

De toute façon, on ne retiendrait pas un candidat qui ne remplit pas de cette condition préalable.
Cela permet aussi aux recruteurs de ne pas perdre trop de temps dans des charges de sélection prégnantes. Après, il convient de les rencontrer pour creuser le sillon des vrais critères.

Connaissez-vous le coût induit de votre occupation de cet emploi  ?

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La performance scolaire aux antipodes de l’emploi.

Temps de lecture : 9 minutes

Les jeunes adultes diplômés des grandes écoles sont de plus en plus nombreux à échouer dans leur recherche d’emploi. Auparavant, ceux qui sortaient brillamment de leurs études supérieures trouvaient relativement rapidement un emploi correspondant à leur niveau, dans leur cadre d’orientation.

Désormais, seule une infime minorité peut vraiment compter sur son classement au sommet des concours pour obtenir une embauche quasi automatique, leur permettant de se projeter dans un job prestigieux.

Galère

Pour tous les autres c’est la galère. Peu s’en sortent comme ils le souhaitaient.
Certains disposent pourtant d’emblée de contacts qualifiés, propulsés par les réseaux familiaux de parents installés. Ils peuvent également s’appuyer sur les ressources parentales pour faire face aux frais de toute nature, pour assurer leurs inscriptions, leur hébergement, leurs déplacements au bout du monde. Ceci ne leur garantit pas pour autant la réussite.Lire la suite