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Méchants, mauvais, tordus, il en sévit aussi dans de très nombreuses organisations se voulant ou se disant « humaines » et/ou  humanistes. J’en observe depuis des décennies qui restent impunis, quasi inexpugnables.

La brute tyrannique qui met en place une organisation du travail aberrante exigeant un sur-contrôle étouffant. L’hystérique paniquée et incompétente qui n’organise rien mais tripote au coup-par-coup dans tous les dossiers en « zappant » ses collaborateurs. Le vieux cadre supérieur tacticien démagogue, verbeux et sentencieux qui  radote sur des solutions obsolètes en dézinguant systématiquement ses cadres les plus compétents. Tous sont bien réels.  Ils perdurent sans garde-fou, sans recadrage, invisibles aux yeux de leurs hiérarchies.

Organisations réputées «sociales »

Ça n’a rien d’extraordinaire. L’étonnant réside dans leur localisation. Ceux que j’évoque ici sont aux manettes (à divers niveaux) dans des institutions, des organismes sociaux, des collectivités, des entreprises privées encore sous tutelle (relative) de l’Etat, où le discours humanisant domine les relations sociales, où les organisations sociales disposent de fortes capacités d’entrave, où les gouvernances hésitent à appliquer de façon rigoureuse le droit du travail, voire leur propre règlement intérieur.

Dans ces organisations la sanction n’existe pas vraiment. L’hypocrisie est de mise dans la gestion des comportements professionnels déviants de la part des salariés les plus réfractaires. Il arrive même que ces derniers parviennent à « avoir la peau » du manageur de proximité qui se hasarderait à vouloir les mettre au travail. Ces  managés-là savent parfaitement actionner tous les ressorts de protections syndicales qui dépassent la légitimité du corpus réglementaire.

Car la paix sociale y est le crédo consensuel du système RH et de la gouvernance.

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