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Le rituel des mobilités internes dans certains grands groupes limite ordinairement à quatre ans la durée d’occupation d’un poste fonctionnel, de management, ou d’une mission transverse. La recette est pratiquée plus systématiquement dans les administrations, les institutions, le secteur des services et dans les anciennes entreprises nationales qui peinent à devenir des organisations marchandes.
Ce n’est pas le cas de toutes, celles qui sont visées se reconnaîtront ; ou plutôt, elles seront reconnues par leurs éléments les plus lucides.

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A guichets quasi fermés, les entreprises qui s’y adonnent sont donc condamnées à replacer –reclasser très régulièrement tout le monde. Il suffit qu’un pion bouge pour provoquer en chaîne le déménagement de tous les autres, en amont et en aval. Il faut boucher le trou et chasser un tiers pour loger le pèlerin. Et ainsi de suite. En phase de réduction des effectifs, l’affaire devient un casse-tête insoluble : si le poste est supprimé, le boulot ne disparaît pas ; la distorsion augmente entre une exigence de productivité accrue et un recrutement interne sensiblement paupérisé.
Logiquement, la gestion de ce mouvement perpétuel, génère une perte de productivité considérable. Celui qui est sur le départ lève le pied ; l’impétrant découvre… Sans compter les colossales pertes d’efficacité dans la transmission des affaires et des dossiers. D’autant que la plupart des entreprises ont réduit la durée du biseau entre les deux protagonistes (entrant et sortant) à la portion congrue.

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