Comment recadrer un nuisible au travail

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Un “nuisible” qui se lâche crée un problème immédiat et pernicieux pour son manageur direct comme pour l’équipe. On ne peut le laisser faire, ni rester sans rien dire. Sinon son comportement empire. Il est donc indispensable de le cadrer et de le recadrer quand il dérape.
Il faut donc aller au charbon.

C’est loin d’être facile. Plusieurs questions se posent :

  • lui faire des remontrances n’a qu’un impact très faible, si l’échange reste improductif, si on n’en obtient rien, il a gagné d’une certaine façon. On aura fait du bruit mais ils s’en fiche. Il peut continuer.
  • S’il se braque et s’excite (c’est fréquent) l’échange tourne à la bataille, cela renforce son excitation et ses justifications. Le résultat est contre-productif.
  • Si on sort de la transaction « rincé », énervé, on l’aura certes admonesté, mais on aura payé un prix psychique supérieur au sien. Il sait très bien faire monter la sauce pour en éclabousser copieusement l’entourage.

Il existe, pour y répondre, un système de conduite adéquat qui permet d’atteindre une certaine efficacité tout en préservant sa propre sérénité. Lire la suite

Gérer l’activité d’un nuisible au quotidien.

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Quand on ne peut s’en débarrasser, le nuisible occupe un poste de travail où il va s’exprimer de toute façon. Dans un précédent article, on a vu comment le positionner afin de limiter ses capacités de nuisance. Reste la question de savoir comment gérer son activité au quotidien pour limiter les dégâts.

Cet article est extrait de l’ouvrage « Gérer les personnalités difficiles au quotidien »

Cette situation délicate est la source de nombreuses injustices pour l’équipe assez courantes :

  • les activités qu’il n’assure pas sont réalisées par les autres en plus des leurs, c’est injuste ;
  • les problèmes qu’il crée sont résolus par les autres, c’est plus qu’injuste ;
  • comme il saborde toutes les missions sensibles, on tend à ne lui confier que les tâches les moins lourdes et c’est encore injuste ;
  • il sème la zizanie, agresse les autres, crée des tensions : tout le monde souffre et se tait ;
  • dans la mesure où il est imperméable aux remontrances comme aux explications, on finit par ne plus rien lui dire ;
  • quand on lui dit quelque chose, il faut subir son agressivité, ses jérémiades, ses réactions déplaisantes : on évite de le contredire.

À la longue, le nuisible atteint son objectif premier : « enquiquiner » son monde et avoir la paix.
Même alors, ça ne s’arrange pas. Il n’en a jamais assez, et lorsqu’il est parvenu à imposer sa posture au système, il est condamné à la défendre pour l’installer dans la durée. Il n’a donc aucune raison de s’arrêter…

Rétablir la justice

Dès lors qu’on lui laisse la moindre possibilité d’exercer, le nuisible en déduit que son attitude fonctionne et donc, il en rajoute.
Il est donc indispensable de le mettre en échec dans ses écarts de comportement, afin que ce ne soit pas les autres qui en subissent les conséquences, en appliquant les préconisations suivantes.Lire la suite

Le conflit est un choix, y rester également.

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Maîtriser les risques de conflits et leurs développements

La question du conflit et de sa gestion est récurrente dans les formations management comme en privé. En fait plusieurs problèmes s’entrecroisent, qui ne sont pas de la même nature :

  • Eviter les conflits
  • En sortir vainqueur ou pour le moins en bon état quand on ne peut y échapper.
  • Empêcher que des conflits pourrissent la vie et/ou le business dans une équipe. C’est l’angle privilégié dans cet article.

Dans tous les cas, la fausse route, ou l’ornière, est fréquente. Et avec elles surviennent l’enlisement ou carrément l’aggravation. C’est qu’il est difficile de maîtriser une chose vécue de façon émotionnelle, dont l’appréhension reste confuse.

Confiture et déconfitures

Opposition, conflit, désaccord, différend, affrontement, … toutes ces notions sont mélangées. Cette confusion est la cause première des difficultés rencontrées. Il convient de la lever.

Le différend est une situation de fait qui marque la divergence d’intérêts entre deux personnes face à un objet quelconque. Les deux convoitent la même place, prônent des solutions différentes à un même problème, sont en désaccord sur un prix, etc.
Mais rien ne les oblige à entrer en conflit.

Le conflit est un mode de relation qu’on choisit, parmi d’autres possibles, pour résoudre un différend.

On pourrait opter plutôt pour le partage, la négociation ou la confrontationLe différend par nature est neutre ; le « mode » conflit, retenu comme moyen de traitement, est volontaire.

Composition ou opposition

On peut concevoir que les protagonistes d’un différend ne veuillent rien concéder de leurs objectifs respectifs. Auquel cas, ils ne pourront pas utiliser les modes dits de « composition » que sont le partage et la négociation. Ceux-là supposent que les protagonistes sont prêts à composer avec les besoins de l’autre et donc à faire des concessions, spontanées ou raisonnées.
S’ils ne veulent rien lâcher, ils restent donc dans une opposition totale, chacun restant ferme sur l’intégrité de sa position, quoiqu’il en coûte à l’autre. Le but est d’avoir gain de cause.

Conflit ou confrontation.

Mais là encore, le conflit n’est pas automatique. Il leur reste le choix entre deux systèmes de comportement pour parvenir à leurs fins. La différence se joue sur les moyens utilisés.Lire la suite