Devenir consultant : une fausse bonne idée ?

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Sans emploi en vue, il peut-être tentant de se lancer dans le conseil. Cadres au chômage, diplômés ayant eu une première expérience sans suite, jeunes pré retraités, nombreux sont les candidats.
J’ai fais moi-même ce boulot de 1989 à 2019. A l’époque il était assez facile de plonger et d’y réussir.
Mais aujourd’hui, pour les nouveaux impétrants, c’est plutôt une galère.

Les sous-titres 

  • Trop de nouveaux
  • Marché en peau de chagrin
  • Le conseil une dépense improductive
  • Avantage au moins-disant clinquant
  • Surnager dans la grande soupe commune 
  • Trop de mauvaises expériences pour les clients
  • Des clients qui veulent le Graal pour une poignée de cacahuètes 
  • Clients abusifs
  • Parcours du combattant
  • Quelques élus
  • Se décentrer de la technique
  • Compétences spécifiques
  • Illusions
  • Se lancer
  • Profil d’animal conseil 

Trop de nouveaux

Les crises successives ont laminé les marchés des prestations par paliers, sans qu’ils ne retrouvent jamais tout à fait leurs niveaux précédents. Elles ont également jeté dans la bataille des cohortes de nouveaux consultants, tandis que le nombre des cabinets viables diminuait vertigineusement. Ils se sont concentrés.

Pour tout arranger, activant la machine à rêve sociétal, des universités et écoles de toutes sortes se sont lancées dans la fabrication de conseils diplômés qui viennent grossir outrageusement une concurrence qui n’en demandait pas tant.
L’offre est donc considérablement supérieure à la demande.

Marché en peau de chagrin

A ce jour, pour la plupart des organismes, les tarifs de prestation ont fondu comme neige au soleil. Les grands opérateurs ont resserré leurs rangs, réduit sévèrement leurs coûts structurels et fonctionnels, ont eux aussi baissé de façon drastique leurs tarifs, ainsi que les niveaux de rémunération de leurs animateurs sous-traitants.

L’immense majorité des consultants freelance vivote, rame au quotidien, en prenant à peu près tout ce qui passe à sa portée.

Du coup, tout le monde sait tout faire et bricole dans tous les domaines afférents aux produits affichés.
Ce n’est pas nouveau : dans le domaine RH c’était déjà le cas dans les années 90, où tous les conseils en « RH » faisaient indistinctement dans le développement personnel, la pédagogie, le coaching, le management, la communication, etc. Mais le phénomène tend à se généraliser à des matières plus techniques.

Le conseil, une dépense improductive.

Pourtant les besoins des entreprises, tout en restant insatisfaits, sont potentiellement énormes.Lire la suite

L’autre “Coaching”, stratégique, technique, pratique, tactique et directif.

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Quand on prononce le mot coaching dans l’univers de l’entreprise, et désormais plus largement dans tous les champs sociaux, on voit au travers des réactions se dessiner une représentation dominante fortement connotée « Psy ».
Dans la tête des professionnels, qui s’en réclament et/ou qui en font, l’idée est peut-être plus claire et plus sophistiquée, mais dans celle du quidam, elle est beaucoup plus confuse.
En fait les pratiques observables naviguent sur deux axes croisés :

  • L’objet de l’intervention, entre le tout psy et le tout-action,
  • Le degré d’interventionnisme, entre la non-ingérence absolue et le guidage très directif.

Ce que le commun des personnes sociales en retient globalement ressemble beaucoup à l’idée qu’il se fait des psychothérapies. Une grosse majorité des « coachs » s’y assimile d’ailleurs volontiers.
La perception générale de la chose est que le coaching (commercial, appliqué au monde professionnel) est plutôt calé sur les taquets  du « psy » et de la non-intervention dans les choix concrets de la personne.Lire la suite