Le système peut maîtriser efficacement une personnalité “nuisible”

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Il est fréquent qu’une personne détentrice de l’autorité tente de se débrouiller seule face à un collaborateur “nuisible” dont elle a la charge. C’est dommage car elle peut probablement prendre appui sur l’ensemble du système et sur le collectif pour en avoir raison.
Cet article fait suite à une série d’extraits de l’ouvrage « Gérer les personnalités difficiles au quotidien ».

Un nuisible est dépendant du système qui l’héberge et qui doit pouvoir l’exclure.

La maîtrise du nuisible ne concerne pas exclusivement le seul tenant de l’autorité. Le vrai problème se situe tout autant entre le nuisible et les autres participants du système. Ils ne peuvent donc pas raisonnablement être écartés du traitement. Ils peuvent être : soit une ressource, soit un facteur d’aggravation.
Le nuisible est dépendant de ses propres ressorts et du système dans lequel il évolue (entreprise, famille, institution, etc.). Il lui est généralement  très difficile d’envisager de le quitter.
Où, ailleurs, pourrait-il se « caser » ? Il le sait très bien : seul «son»  système peut le tolérer. Il est donc fatal qu’il s’y attache.
Quand l’oursin a creusé son trou dans une roche, il est bien en peine d’en sortir, et désormais trop gros pour s’insinuer dans un autre trou. Il est lisible et évident avec ses très grosses épines.

L’attachement est donc quasiment une condamnation pour le nuisible. Il lui est toujours possible de retrouver une autre niche, mais elle sera d’emblée moins confortable, moins sur mesure, plus résistante, plus risquée. Et il faut la trouver !
Le nuisible est parfois convaincu du contraire ; s’il pense qu’il ne peut rien lui arriver, il n’a plus de limites. Il est donc absolument indispensable que l’autorité soit elle-même convaincue qu’elle peut se débarrasser de lui. C’est le seul moyen pour que le nuisible en soit convaincu à son tour.Lire la suite

Comment recadrer un nuisible au travail

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Un “nuisible” qui se lâche crée un problème immédiat et pernicieux pour son manageur direct comme pour l’équipe. On ne peut le laisser faire, ni rester sans rien dire. Sinon son comportement empire. Il est donc indispensable de le cadrer et de le recadrer quand il dérape.
Il faut donc aller au charbon.

C’est loin d’être facile. Plusieurs questions se posent :

  • lui faire des remontrances n’a qu’un impact très faible, si l’échange reste improductif, si on n’en obtient rien, il a gagné d’une certaine façon. On aura fait du bruit mais ils s’en fiche. Il peut continuer.
  • S’il se braque et s’excite (c’est fréquent) l’échange tourne à la bataille, cela renforce son excitation et ses justifications. Le résultat est contre-productif.
  • Si on sort de la transaction « rincé », énervé, on l’aura certes admonesté, mais on aura payé un prix psychique supérieur au sien. Il sait très bien faire monter la sauce pour en éclabousser copieusement l’entourage.

Il existe, pour y répondre, un système de conduite adéquat qui permet d’atteindre une certaine efficacité tout en préservant sa propre sérénité. Lire la suite