Le système peut maîtriser efficacement une personnalité “nuisible”

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Il est fréquent qu’une personne détentrice de l’autorité tente de se débrouiller seule face à un collaborateur “nuisible” dont elle a la charge. C’est dommage car elle peut probablement prendre appui sur l’ensemble du système et sur le collectif pour en avoir raison.
Cet article fait suite à une série d’extraits de l’ouvrage « Gérer les personnalités difficiles au quotidien ».

Un nuisible est dépendant du système qui l’héberge et qui doit pouvoir l’exclure.

La maîtrise du nuisible ne concerne pas exclusivement le seul tenant de l’autorité. Le vrai problème se situe tout autant entre le nuisible et les autres participants du système. Ils ne peuvent donc pas raisonnablement être écartés du traitement. Ils peuvent être : soit une ressource, soit un facteur d’aggravation.
Le nuisible est dépendant de ses propres ressorts et du système dans lequel il évolue (entreprise, famille, institution, etc.). Il lui est généralement  très difficile d’envisager de le quitter.
Où, ailleurs, pourrait-il se « caser » ? Il le sait très bien : seul «son»  système peut le tolérer. Il est donc fatal qu’il s’y attache.
Quand l’oursin a creusé son trou dans une roche, il est bien en peine d’en sortir, et désormais trop gros pour s’insinuer dans un autre trou. Il est lisible et évident avec ses très grosses épines.

L’attachement est donc quasiment une condamnation pour le nuisible. Il lui est toujours possible de retrouver une autre niche, mais elle sera d’emblée moins confortable, moins sur mesure, plus résistante, plus risquée. Et il faut la trouver !
Le nuisible est parfois convaincu du contraire ; s’il pense qu’il ne peut rien lui arriver, il n’a plus de limites. Il est donc absolument indispensable que l’autorité soit elle-même convaincue qu’elle peut se débarrasser de lui. C’est le seul moyen pour que le nuisible en soit convaincu à son tour.Lire la suite

Conduite du changement : les raisons de l’enlisement.

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C’est une banalité, les organisations en tous genres sont amenées à faire des changements très régulièrement. Ça se passe parfois  médiocrement, ou assez mal, dans la douleur, voire jusqu’à l’échec. A la longue, les choses finissent par se mettre en place, mais les coûts propres du changement peuvent être prohibitifs au regard des bénéfices attendus.

 Clés de la réussite

J’observe des dispositifs de changement depuis très longtemps.  Avec  mes collègues nous en avons piloté un certain nombre. Nous avons aussi, dans plusieurs cas, subi des entraves délétères ou assisté à des travers qui affectaient profondément le déploiement et la réussite des projets.
Comme d’autres consultants, j’ai progressivement identifié des causes redondantes (et cumulées) des dérapages. Je vous propose de les partager ici à grands traits.Parmi les paramètres les plus fréquemment malmenés et aussi les plus déterminants sur la réussite j’ai retenu 5 notions clés :

  • La pragmatique
  • La progression
  • La formation
  • L’autorité
  • La communication

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