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J’ai publié cet article pour la première fois en 2013. Neuf ans plus tard, rien n’a bougé ! Ou plutôt si, les distorsions se font nettement agravées avec le COVID…
Le tabou devait être brisé ! Tout le monde tourne autour du pot, y compris les journalistes.
Notre école est malade et on regarde partout pour en trouver la cause ainsi que le remède, dans les rythmes, les programmes, les moyens, les méthodes, l’évaluation, etc.
Mais personne n’ose mettre le doigt sur la raison essentielle de cette Bérézina : les pratiques pédagogiques et sociales d’une grande partie du corps enseignant sont globalement désastreuses. On le prend avec des pincettes, on le contourne, on louvoie, on ne peut plus du tout le mettre en cause. Au fil des ans il est devenu intouchable.
50 ans après, les mêmes.
Ça ne date pas d’hier. J’avais 15 ans en 1964. A l’époque, sur une vingtaine de profs dans mon bahut, il en avait un super, deux bons, deux très corrects, et le reste allait du cossard au fondu, en passant par le maniaco-dépressif, le dominant agressif un brin sadique, l’alcoolique notoire, le facho malade du pouvoir, les médiocres qui faisaient là du tourisme statutaire rémunérateur à défaut d’autre chose, le pseudo expert ou la foldingue surexcitée, etc.
En 2013, mes deux gamins qui avaient 14 et 16 ans ne s’en tiraient pas trop mal. Me croirez-vous si je vous dis qu’un demi-siècle après-moi, ils subissaient, d’une année à l’autre, (trait-pour-trait) le même bestiaire : de trop rares pédagogues, des techniciens laborieux, des très moyens diversement égocentriques, et une queue de comète de planqués, de mauvais, voire parfois d’imbéciles, de pauvres –types, de méchants ou d’incompétents ?
Si, deux choses ont changé ! Les sévices corporels ont quasiment disparu ; cela-dit, les sévices psychologiques n’ont pas régressé.
Et internet est arrivé. Avec quinze ans de retard, les profs s’y sont vaguement habitués. Les plus paresseux, qui de mon temps dupliquaient les mêmes polys pendant des décennies, ont découvert qu’ils pouvaient en faire encore moins.
Leur grand truc étant désormais de donner un devoir sous la forme de questions hors cours : aux élèves d’aller chercher les réponses sur le web. Eux-mêmes y trouvent d’ailleurs des cours et leurs supports tout faits.
Mais pour le reste, c’est-à-dire les conduites éducatives, les relations avec les élèves, la pédagogie employée, l’aide aux plus faibles, la pertinence de l’évaluation, rien n’a évolué !
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