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L’obligation de motiver les collaborateurs fait partie des onctions miraculeuses ordinaires délivrées par un management supérieur en défaut de puissance et de pertinence. Elle est censée servir à tout : relancer la performance, résoudre les difficultés sociales, emporter les marchés…

Extrait du chapitre 15, “Prise de tête” de l’ouvrage “Coups de pied aux cultes du management”  

On ne peut pas « motiver » directement une autre personne

« Vous devez les motiver » est ainsi un discours très fréquent du management intermédiaire adressé aux managers de proximité. A eux de trouver les bons arguments !

Puisque c’est impératif, bien qu’ils n’aient pas la solution, nombre de managers de proximité attendent d’une formation spécialement conçue pour ça qu’elle leur fournisse des leviers pour motiver leurs troupes.

L’expérience montre malheureusement qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. Cela reste une lubie.

En analysant avec précision l’effet des gesticulations managériales sur la motivation effective des managés, on découvre qu’il est au mieux dérisoire, plus généralement nul, voire négatif.

Si les N + 2 et autres N ++ sont autant demandeurs d’une telle performance sociale de la part des N + 1, c’est qu’eux-mêmes en sont bien incapables (comme tout le monde d’ailleurs).

Bla-bla-bla convenu

Les gens démotivés au boulot sont, dans leur immense majorité, parfaitement hermétiques aux discours volontaristes ou lénifiants dont on les assaille. On ne motive pas les gens en leur faisant du bruit dans les oreilles.

Pendant ce temps, les causes, les phénomènes, qui provoquent leur démotivation ne sont ni levés ni traités.

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