L’autorité : une vieille histoire de violence, de virilité, de peur et de dominance.
Chez les mammifères précédant les hominiens, il était utile pour la pérennité de la troupe qu’un individu dispose d’une force physique et d’une agressivité supérieures. C’était nécessaire pour la chasse, la défense du clan, les franchissements d’obstacles.
Qu’il s’approprie la nourriture pour entretenir sa force et les femelles pour transmettre la supériorité de ses gènes, pouvait avoir du sens. Ce fut en tout cas le choix de l’évolution et, de fait, le statut et le rôle dévolus aux mâles dominants.
Déjà à l’époque, ces « qualités » s’épanouissaient au détriment des autres membres du groupe. La nature a voulu qu’ils le tolèrent pour préserver les liens et la viabilité du clan. Elle a donc conçu et inscrit dans les gènes les rapports de dominance.
Au cours de l’évolution, la différenciation s’est maintenue en faveur des mâles. Il en reste des éléments et des ressorts non négligeables, aux plans, physique, hormonal et comportemental.
Les hommes ont plus spontanément tendance à l’appropriation, au conflit, à la prise de pouvoir. En tout cas on le constate.
Mais la perpétuation de ces comportements différenciés est au moins autant culturelle que biologique.
Une distorsion sans aucune utilité dans l’exercice du management.
La tendance à se débarrasser des tâches ingrates sur des subalternes reste profonde chez une majorité d’hommes. Dans la course aux sinécures ou aux podiums, les mâles ont une longueur d’avance, les bons réflexes, un entraînement pointu, un désir farouche et l’intime conviction qu’ils les méritent par essence.
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