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Hélas, si le degré d’intelligence correspondait au niveau hiérarchique, il est probable que la réussite des entreprises serait bien supérieure à ce qu’elle est.

Malheureusement on trouve aussi des médiocres, des imbéciles et des pathos à tous les étages. Ce n’est pas nouveau, tout le monde a pu le constater.
Cela-dit, il est intéressant de comprendre comment ça marche car certaines entreprises échappent à la règle quand d’autres en ont poussé l’application jusqu’à l’aberration. Comment font les unes et les autres pour en arriver là ?

Depuis quarante ans, je participe à la vie d’un très grand nombre d’organisations et d’entreprises, dont vingt-quatre ans comme conseil ; je crois que j’ai à peu près tout vu dans le genre.

Si la compétence intellectuelle des dirigeants n’est pas le seul facteur de la réussite (ou plus exactement de la pérennité), elle en est un facteur déterminant. En tous cas, la bêtise est létale sur la durée, malgré la pertinence du concept de l’entreprise, la prévalence d’un marché conquis, ou des conditions favorables.

Tyrex et compagnie.

Commençons par un exemple imaginaire, positionné dans une grande entreprise et que je ne situerai pas dans le temps quoique j’en parle au présent pour l’agrément de la présentation. Evidemment toute ressemblance avec un cas réel serait tout-à-fait fortuite…

Le directeur d’une entité fonctionnelle du siège, ex responsable d’un des services subalternes qu’il chapeaute désormais, est revenu aux commandes après un détour de plusieurs années en profitant d’un remaniement de l’équipe de direction. Il était resté sur des concepts éculés qui faisaient les choux gras des conférenciers du siècle dernier dans son domaine.

Confus, manipulateur, obséquieux avec les gouvernants, il a l’art de pousser devant lui des formules à la mode qui lui permettent de briller au plus haut niveau mais il ne produit rien.

Dans une période de forte restructuration, il a su se rendre indispensable en étant partout, à toute heure, intervenant dans tous les dossiers, en épousant jusque dans ses facondes le développement des thèses préférées de son supérieur direct membre du COMEX, jouant le sergent fourrier des fausses révolutions idéologiques.

Nous l’appellerons Tyrex.

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3 Comments

  1. J’adore cet article, un tabou enfin levé , comme cela “me” fait du bien !!!

    Continuez ainsi, je vous lis toutes les semaines …

  2. Bravo pour votre article, c’est parfaitement juste, très bien écrit. Avec quelques amis nous militons sur les mêmes sujets dans “cadresetdirigeants.fr”. lire par exemple “http://www.cadresetdirigeants-magazine.com/actu/economie-actu/evasion-fiscale-banques-traders/”

    Dans l’aveuglement de la “pensée unique” appliquée arbitrairement par les castes au pouvoir (cette soi-disant élite dite supérieure), non seulement ils se croient investis d’une intelligence supérieure, mais ils étouffent toute autre intelligence qui ne proviendrait pas de leur milieu. Cette attitude comportementale consanguine a les mêmes effets que le mariage entre cousin avec les déviances mentales qui s’accroissent dans le temps. L’économie en paie le fruit, mais c’est surtout l’humanité et la société humaine en général qui sont les plus durement touchées. Perte de valeur et de sens, destruction des cellules familiales plus solidaires par fragilisation de l’individu, management de plus en plus difficile à supporter face à l’inefficience des résultats, détérioration des rapports humains etc…
    L’éveil des consciences devrait à lui seul permettre de se rendre compte de l’Ouroboros (serpent qui se mord la queue) dans lequel cette façon de penser, de voir et d’inculquer ne fait qu’accentuer les dégâts d’une économie vacillante qui remonte à bien au delà de la dernière crise financière. Mais en sont-ils capables ?


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