Gérer l’activité d’un nuisible au quotidien.

Temps de lecture : 8 minutes

Quand on ne peut s’en débarrasser, le nuisible occupe un poste de travail où il va s’exprimer de toute façon. Dans un précédent article, on a vu comment le positionner afin de limiter ses capacités de nuisance. Reste la question de savoir comment gérer son activité au quotidien pour limiter les dégâts.

Cet article est extrait de l’ouvrage « Gérer les personnalités difficiles au quotidien »

Cette situation délicate est la source de nombreuses injustices pour l’équipe assez courantes :

  • les activités qu’il n’assure pas sont réalisées par les autres en plus des leurs, c’est injuste ;
  • les problèmes qu’il crée sont résolus par les autres, c’est plus qu’injuste ;
  • comme il saborde toutes les missions sensibles, on tend à ne lui confier que les tâches les moins lourdes et c’est encore injuste ;
  • il sème la zizanie, agresse les autres, crée des tensions : tout le monde souffre et se tait ;
  • dans la mesure où il est imperméable aux remontrances comme aux explications, on finit par ne plus rien lui dire ;
  • quand on lui dit quelque chose, il faut subir son agressivité, ses jérémiades, ses réactions déplaisantes : on évite de le contredire.

À la longue, le nuisible atteint son objectif premier : « enquiquiner » son monde et avoir la paix.
Même alors, ça ne s’arrange pas. Il n’en a jamais assez, et lorsqu’il est parvenu à imposer sa posture au système, il est condamné à la défendre pour l’installer dans la durée. Il n’a donc aucune raison de s’arrêter…

Rétablir la justice

Dès lors qu’on lui laisse la moindre possibilité d’exercer, le nuisible en déduit que son attitude fonctionne et donc, il en rajoute.
Il est donc indispensable de le mettre en échec dans ses écarts de comportement, afin que ce ne soit pas les autres qui en subissent les conséquences, en appliquant les préconisations suivantes.Lire la suite

Discipliner le comportement des « managés » vis-à-vis de l’autorité.

Temps de lecture : 14 minutes

Il est assez banal de traiter des pratiques d’autorité, beaucoup plus rare de chercher à les discipliner dans une politique de management volontariste. Mais il est quasiment impensable de trouver une organisation qui tente de mettre un ordre formel dans les comportements d’obéissance attendus, ou pour le moins d’adéquation des comportements professionnels aux actes d’autorité.

Jachère d’entreprise.

Considère-t-on que l’encadrement des comportements sous l’autorité ’est réservé aux petits enfants, que les adultes sont nécessairement uniformément « éduqués » et pétris de l’esprit de conformation aux exigences des hiérarchies ?
Pourtant oh combien d’organisations rament douloureusement face à des salariés pour le moins résistants et dont les conduites sous l’autorité sont extrêmement variables !
Pourtant toutes les organisations n’ont ni la même  philosophie, ni les mêmes contraintes, ni les mêmes valeurs.
Mais aucune, ou presque, n’ose, ou ne songe à mettre en place un cadre de réquisition a minima sur la façon dont ses personnels (de tous niveaux) doivent réagir aux demandes et aux décisions de leurs managers N+1.
A défaut, chacun mène SA vie, enfreint plus ou moins des usages très vaguement implicites, se conforme comme il le sent à des règles intuitives. En l’occurrence, les managers de premier niveau (surtout ceux-là)  sont livrés à eux-mêmes : qu’ils s’en débrouillent !
On parle haut de « culture d’entreprise ». Mais ce paramètre est stupidement et très hypocritement laissé à l’état sauvage, aiguisant considérablement la difficulté du management.
En attendant que l’entreprise ait le courage de déployer une politique de management ambitieuse, développant particulièrement ce volet, voici de quoi faire l’état des lieux en la matière des comportements de vos collaborateurs, partenaires, hiérarchiques… et des vôtres.Lire la suite

Evaluations perverties

Temps de lecture : 9 minutes

On évalue à tour de bras, dans l’entreprise, dans les émissions de télé-réalité, dans les cursus scolaires, dans les institutions et les systèmes sociaux de toute nature… C’est trop souvent n’importe quoi et n’importe comment.
Dans tous les cas, on ne peut pas dire que ce sont l’équité, la rigueur et la pertinence qui l’emportent. Selon les modes d’évaluation inventés par ceux qui détiennent les pouvoirs, tout peut arriver : le pire… et le pire.

Injustice, approximation, jugement à la tête du client, copinage, données essentielles ignorées, sanctions disproportionnées, résultats aberrants… dominent les pratiques.

N’importe qui se lance dans la genèse de systèmes d’évaluation sans la moindre compétence. Chacun étant persuadé que c’est évident, intuitif, quasi naturel. En fait la plupart des auteurs de dispositifs reproduisent (sans aucun discernement) les modèles éculés dont on est imbibé depuis la petite enfance : la notation scolaire, les jugements très « personnels » de l’entourage, les sentences moralisatrices de tout poil, les compétitions sportives, les concours, le diagnostic médical, les procès…

Lire la suite